Tribunes 2012/2013
- Communiqué - Hommage à Pierre Mauroy
- Communiqué - 04 juin 2013 / Disparition de Christian Dumay
- Tribune - Mai 2013 / Un budget très inquiétant
- Tribune - Avril 2013 / Les politiques de l'enfance et l'éducation à Compiègne
- Tribune - Mars 2013 / Quelle justice à Compiègne ?
- Tribune - Décembre 2012 / Mariage pour tous à Compiègne ?
- 15 décembre 2012 - Communiqué Secrétariat de section PS Compiègne
- 6 novembre 2012 - Le pacte de compétitivité, c'est maintenant !
- Tribune - Octobre 2012 / Proposer pour Compiègne
- Tribune - Septembre 2012 / Quelle industrie ?
- 27 août 2012 / la rentrée des Français
Communiqué - Hommage à Pierre Mauroy
Pierre Mauroy, Ancien Premier Ministre nous a quitté.
Il fut le premier chef d'un gouvernement socialiste sous la Ve République. La tristesse est réelle pour tous ceux qui ont apprécié sa personnalité et ses combats. Pierre Mauroy a notamment incarné le lancement d'une formidable politique d'espoir, d'égalité et de solidarité.
Un hommage lui sera rendu
Jeudi 13 juin 2013 à 19h30, place St Jacques à Compiègne (Monument aux Morts).Avec l'espoir de vous y retrouver.
A très bientôt.
Richard VALENTE
Secrétaire de section
PS Compiègne
Communiqué - 04 juin 2013 / Disparition de Christian Dumay
Nous venons d'apprendre avec émotion ce matin la très triste nouvelle du décès de Christian DUMAY, Camarade militant qui a tant contribué pour la défense des idées de progrès au sein de notre section.
Ses investissements, sa gentillesse, sa constance et ses si nombreuses qualités et facettes nous auront tous marqués.
L'ensemble de la section PS de Compiègne se joint à moi pour formuler ses condoléances à Solange, son épouse, sa famille, et ses proches.
Avec l'assurance de notre vive affection et plus grand soutien.
Richard VALENTE,
Secrétaire de section
PS Compiègne
Tribune - Mai 2013 / Un budget très inquiétant
Budget Primitif 2013 : la Ville met le pied sur le frein mais se prend les valises derrière la tête
Baisse du budget de fonctionnement de 1%, hausse des impôts des ménages de 790 000 euros, repli de l'investissement, la majorité, une fois n'est pas coutume, se targue encore des vertus de la rigueur en faisant mauvaise fortune bon coeur et parle d'un tournant “historique”.
Or, c'est plutôt l'histoire récente qui l'attendait au tournant.
Compiègne paye aujourd'hui pour une gestion hasardeuse qui dure depuis une douzaine d'années et qu'on peut aisément consulter sur le site consacré aux comptes des collectivités locales mis en ligne par le Ministère du Budget *.
Qu'y découvre-t-on ?
que Compiègne, plutôt bon élève au début des années 2000 côté endettement, commence à alourdir sa créance à partir de 2006 pour dépasser haut la main la moyenne des villes de sa catégorie en 2010 :1246 euros / habitant en 2011 contre 1049 pour sa strate (villes de même importance)
- que côté autofinancement, la Ville ne finance plus ses investissements que par l'emprunt depuis 2002 et est même en auto financement net négatif (-6 euros / hab pour Compiègne pour +82 euros pour sa strate) ; ceci expliquant en partie cela et ayant été très sèchement relevé et épinglé par la cour des comptes en 2011.
- que malgré un endettement supérieur à la moyenne, les dépenses d'investissement ont été inférieures aux autre villes durant huit années sur les douze enregistrées (207 euros / habitant en 2011 contre 296 pour la strate).
- que les charges de personnel sont sur le fil de la moyenne sur toute la période (664 euros / habitant en 2011 contre 696) et qu'un plus grand service rendu aux administrés ne vient pas “excuser” la situation financière.
Il serait donc indécent de stigmatiser les agents à qui, par ailleurs, on demande de plus en plus.
Alors, comment expliquer qu'une ville, pas moins dotée qu'une autre (les impôts et subventions par habitant sont dans la moyenne), plutôt moins interventionniste que ce soit tant en infrastructures qu'en services rendus, soit rentrée aussi durablement dans le rouge ?
La réponse se trouve dans le poste “dépenses d'achats et charges externes” qui y est plus élevé qu'ailleurs (336 euros / habitant en 2011 contre 278 euros en moyenne).
Car en effet et notamment :
À Compiègne, on paie son chauffage urbain 30 % plus cher qu'ailleurs
À Compiègne, on fait la Zone d'Aménagement Concerté (ZAC) de Royallieu avec 5M euros de déficit annoncé qui vont être payés par les compiègnois.
En effet la ville a bradé des terrains sur ce site à certains investisseurs à 30 euros du m2,... Pendant ce temps, la surface de logements vides continue de progresser dans le centre-ville ; autant de recettes fiscales en moins pour des charges qui restent identiques.
Au final, la Ville qui butte sur ses charges doit recourir exclusivement à l'emprunt pour ses investissements, et paye au passage un surcoût en frais financiers.
Etranglée, elle a opté cette année pour réduire son volume d'investissement (-1,6 million d'euros) pour contenir ses nouveaux emprunts. Pour autant, elle devra quand même honorer les emprunts passés et arrivés à terme, 4,6 millions d'euros, qu'elle ne réussira à financer sur fonds propres qu'aux trois quarts…
Cerise sur le gâteau, malgré la “rigueur”, Philippe MARINI et son équipe trouvent quand même cette année 815 000 euros pour financer des box de chevaux. Par contre, pas un centime pour l'aménagement des rythmes scolaires…
Frédéric Pysson, Solange Dumay, Olivier Koval, Anne Serret, Michel Fumagalli, Théodora Goma-Ballou, Jean-Marc Iskin
Tribune - Avril 2013 / Les politiques de l'enfance et l'éducation à Compiègne
Le dernier conseil municipal a adopté à l'unanimité, lors de son débat d'orientation budgétaire pour l'année 2013, le projet d'un restaurant scolaire au Centre Ville pour les écoles élémentaires Hersan et Pierre Sauvage, rue de la Baguette. Comme l'a admis, dans une boutade, Monsieur le Maire : en fin de mandat, sont réalisés les projets de l'opposition ! C'est vrai sans doute aussi pour le nombre de places conséquentes en crèche annoncées en 2013 qui permettront de rendre la vie plus facile aux jeunes parents.
Depuis de nombreuses années, nous ne cessons de nous battre pour que des priorités soient données pour la petite enfance (équipements répartis dans les différents quartiers) et pour l'école ! Tout budget municipal est en effet une question de choix et de priorité. La restauration scolaire et l'accueil périscolaire sont au coeur de nos programmes municipaux depuis 1983 ! Petit à petit, nous voyons se mettre en place un service de restauration pour les écoles, conforme à ce que nous avons toujours préconisé : de petites unités à proximité des écoles, accessibles à pied : pas de cars, moins de stress, moins de bruit, accompagné d'un service de qualité au niveau de l'encadrement, de la convivialité (aménagement de petits espaces…) et du temps de loisirs qui précède ou qui suit les repas.
Mais pour faire aboutir le dossier dans sa globalité, avec un service unifié des prestations et des coûts, la Ville rencontre un problème de vitesse de croisière : 3 centres en 2 mandats ! Faudra-t-il encore dix ans pour que de telles installations existent pour toutes les écoles ?
Nous défendons aussi un service de qualité au niveau des infrastructures, du matériel éducatif et de l'encadrement pour l'accueil périscolaire. Cette question, particulièrement d'actualité, est liée au projet sur les rythmes scolaires. Dans les temps périéducatifs prévus pour alléger la journée de classe proprement dite, « Les élèves pourront accéder à des activités sportives, culturelles, artistiques, scientifiques… qui continueront à développer leur curiosité intellectuelle et à renforcer le plaisir d'apprendre et d'être à l'école ». Il s'agit de permettre une approche globale du temps de l'enfant.
A Compiègne, les infrastructures existent ; la participation financière de l'Etat permettrait d'instiller une mise en place progressive de projets avec des professionnels de la culture (bibliothèques – centre culturel – musées – écoles municipales…) et des acteurs de la vie associative. Il n'est qu'à analyser l'impact positif de l'accompagnement éducatif organisé après la classe, conjointement par l'Education Nationale et le CUCS pour les écoles ECLAIR.
N'anticipons pas la position du Maire dont nous ne connaissons pas au moment où nous écrivons ces lignes (1 mois avant) la position officielle pour l'entrée en 2013 ou 2014 dans cette refondation nécessaire de l'école. Mais nous ne manquerons pas de fourbir nos arguments comme bases d'un véritable Plan Educatif Territorial (PEDT) à l'initiative de la Ville associant tous les acteurs (Education Nationale, institutions sportives et culturelles, vie associative, familles …) dans le domaine de l'éducation … Et si pour une fois, nos idées étaient appliquées …en début de mandat !
Frédéric Pysson, Solange Dumay, Olivier Koval, Anne Serret, Michel Fumagalli, Théodora Goma-Ballou
Conseillers municipaux socialistes et écologistes
Tribune - Mars 2013 / Quelle justice à Compiègne ?
Justice : une circulaire pour un retour aux fondamentaux
En 15 ans, la sécurité s'est hissée au rang des problèmes dont on débat sans trop savoir comment les résoudre de sorte que l'exaspération qui en découle fait figure de rente politique pour celui qui sait la mobiliser.
L'exécutif précédent en a abusé sans se soucier des dérives. La surpopulation carcérale en est la principale mais pas la seule.
Des principes fondamentaux de la justice des mineurs ou de la procédure pénale ont en effet été bafoués sous l'ère SARKOZY.
Arrivée place Vendôme, Christiane TAUBIRA, garde des Sceaux, a pris la question à bras le corps avec sa circulaire sortie en septembre. En rappelant les exigences de fermeté, d'efficacité et de respect des droits, elle recommande la modération des comparutions immédiates, l'individualisation des procédures et le maintien d'une justice des mineurs.
Individualisation du justiciable contre peines planchers
De 2002 à 2007, 40 lois ont modifié le code de procédure pénale et 30 le code pénal.
Aggravation des sanctions, comparutions immédiates, peines planchers se sont imposées au nom de l'efficacité mais au mépris des libertés publiques. Or ce qui pose problème, ce n'est pas la peine en soi, qui peut être aménagée ou d'utilité publique, mais sa quasi-automaticité. Un vol avec récidive = 1 an de prison, que l'on vole un oeuf ou un boeuf, ce qui fait disparaitre l'acte de juger. La justice devient un bureau d'enregistrement ne cherchant plus à amender un individu mais à endiguer un péril.
Or cette question de fonds doublée d'une volonté de justice en temps réel sont les deux ingrédients d'une justice expéditive, hermétique à toute notion de prévention, de réinsertion et au final, de récidive… Le phénomène est encore plus saillant concernant les mineurs.
*Ordonnance de 45 contre Tribunaux correctionnels pour mineurs.
Pendant des siècles, la question de la justice des enfants s'est résumée à savoir si l'enfant délinquant était « discernant », auquel cas il était justiciable et promu adulte miniature.
Et, la France libérée se réveille avec ses bagnes d'enfants, écoles du crime et de tous les sévices. Le discernement s'efface alors devant l'éducabilité, l'acte commis devant l'étude de personnalité. Le mineur est amendable, le milieu ouvert et le Tribunal Pour Enfant sont créés, distincts de la justice des adultes. C'est l'Ordonnance 45. Malgré les leçons de l'Histoire, la Droite ressort les recettes qui ont fait faillite (l'enfermement des mineurs induit la récidive).
Les Centres Educatifs Fermés, formule phare de Nicolas SARKOZY, seront évalués selon les voeux de la garde des Sceaux plutôt que de s'étendre aux Foyers Educatifs actuels. En la matière, l'idéologie l'emporte souvent sur le bon sens et l'éthique ; la preuve localement.
Beauvais contre Compiègne : le jeu des chaises musicales
La Maison d'arrêt de Compiègne devrait fermer ses portes en 2015 au profit d'un nouvel établissement de 600 places à Beauvais comme l'avait prévu Michèle ALLIOTMARIE. Par opportunisme, Philippe MARINI a récupéré la proposition des syndicats d'aménager le site de Compiègne en établissement de semi-liberté pour la transmettre à Christiane TAUBIRA. Soit.
Monsieur le Maire aurait été plus crédible s'il n'avait été le chantre de l'arsenal législatif répressif qui en embolisant le système carcéral, a poussé à une concentration délétère mais impérieuse des établissements français.
Conclusion : l'arroseur arrosé par sa propre leçon
La Droite accuse régulièrement d'angélisme ceux qui rappellent les fondements du droit. Parmi ces antiennes, la Gauche trouverait des excuses aux délinquants en les faisant passer pour des victimes. Or, ironiquement, l'Etat vient d'être condamné à indemniser 30 détenus de Nouvelle-Calédonie pour emprisonnement dans des conditions inhumaines. Après 10 ans de politique répressive et d'engorgement carcéral, la justice reconnait le statut de victime à des délinquants condamnés et de justiciable à l'Etat !
Il est temps d'arrêter de jouer avec les piliers du temple. C'est l'ambition de la Garde des Sceaux.
Frédéric Pysson, Solange Dumay, Olivier Koval, Anne Serret, Michel Fumagalli,Théodora Goma-Ballou, Jean-Marc Iskin
Tribune - Décembre 2012 / Mariage pour tous à Compiègne ?
Présent sous sa forme programmatique avec François HOLLANDE lors de l'élection présidentielle de mai dernier, le projet de Loi permettant le mariage pour tous et l'adoption pour chacun sera déposé à l'Assemblée Nationale en janvier 2013. Loin de déliter l'institution familiale comme le dénoncent certains à droite, le mariage de personnes de même sexe, soutenu par une majorité de nos concitoyens, permettra au contraire de sécuriser et d'encadrer les nouvelles formes de parentalités apparues ces dernières années en France. N'en déplaise aux esprits les plus chagrins.
Une lente et récente émergence de l'égalité et des droits
Il a fallu attendre la Loi Badinter votée en 1982 pour que l'homosexualité soit dépénalisée dans notre pays et que gays et lesbiennes cessent de raser les murs. Quinze ans plus tard, la Gauche Plurielle de Lionel JOSPIN faisait enfin voter la Loi sur le PACS, donnant la possibilité d'une reconnaissance civile aux couples non mariés hétérosexuels ou homosexuels. Toutefois, les partenaires, en cas de décès, ne peuvent ni hériter sans testament préalable, ni percevoir de pension de reversion. Et surtout, un couple pacsé n'est pas une famille. Il ne peut pas adopter alors que la démarche est paradoxalement accessible aux célibataires.
Les métamorphoses de la parenté
Diminution du nombre de mariages, généralisation du divorce, émergence de familles monoparentales, de familles recomposées et de beaux-parents ; actuellement un enfant sur deux ne vit pas ou plus avec ses deux parents biologiques. Jusqu'à une période récente, filiation, mariage et lien de sang étaient confondus ; le législateur a dû promulguer, en 2005, l'égalité juridique entre enfants légitimes et enfants “naturels” (nés hors mariage). C'était ni plus ni moins les extraire du statut de « bâtards » dans lequel ils étaient historiquement reclus. Question d'égalité, mais aussi de cohésion et de vivre ensemble.
Aujourd'hui, ce sont des dizaines de milliers d'enfants qui grandissent, de fait, dans des familles homoparentales, c'est-à-dire en noman's land juridique ; sans infraction mais sans que la législation ne le prévoit et donc protège ces familles. Car, après des années à avoir été élevé par le partenaire de son parent biologique ou adoptif, rien ne relie juridiquement l'enfant à celui-ci, en cas de séparation ou de décès du père ou de la mère dont la filiation est établie. C'est donc aussi pour protéger ces enfants que la Loi du mariage pour tous est en chantier. Des conjoints de même sexe pourront adopter ensemble un enfant alors que ce n'est possible qu'à un seul partenaire actuellement. Ils pourront également adopter l'enfant de leur conjoint qui aura alors deux parents plutôt qu'un.
La quadrature du triangle
Quant à savoir si un enfant peut se construire en ayant deux pères ou deux mères, il y a trois façons de poser la question. La pire, celle qui fait des amalgames glauques entre homoparentalité, polygamie et inceste ; nous n'y répondrons pas plus que ce qu'elle vaut.
La seconde, la question œdipienne, est celle des éducateurs et des psychologues : un enfant peut-il entamer son processus d'autonomisation et d'intériorisation des règles sociales dans l'homoparentalité, alors que dans la tradition c'est le père qui rompt la fusion maternelle ? L'examen des études faites sur le sujet permet de dire que les enfants s'identifient à des rôles plutôt qu'à des parents sexués. La dernière façon enfin, laisser place au questionnement : serais-je un moins bon parent si mon conjoint était une conjointe ou l'inverse ? Une réponse intime et honnête de chacun soulagerait déjà de nombreuses peurs.
Cinq pays, rien qu'en Europe, ont franchi le pas du mariage et de l'adoption pour tous ; une ouverture, sans que les rivières se soient arrêtées de couler ni les oiseaux de voler. Et pourtant…
La tête de l'arrière-garde
Tandis que le débat commençait, notre Maire s'est encore une fois distingué à droite en prenant la pole position du camp réactionnaire : « Jamais je ne célébrerai l'union de deux personnes de même sexe ». En dehors des nouvelles lois de la République, Philippe MARINI oscillerait alors entre destitution et démission. Chiche!
Fréderic Pysson, Solange Dumay, Olivier Koval, Anne Serret, Michel Fumagalli, Théodora GomaBallou, Jean Marc Iskin
15 décembre 2012 - Communiqué Secrétariat de section PS Compiègne
Les militants du PS de Compiègne viennent de m'élire à nouveau Secrétaire de section.
Je tiens à les remercier et remercier toutes celles et ceux qui me font confiance dans cette passionnante mission !
Un parti ouvert qui débat, réfléchit, propose, construit, et répond aux grandes préoccupations des citoyens que nous sommes : voilà le parti que je souhaite défendre.
Les défis ne manquent pas pour défendre une société solidaire et moderne que nous sommes tous en droit d'attendre.
Très sincèrement,
& à votre écoute.
Richard VALENTE
Secrétaire de section
6 novembre 2012 - Le pacte de compétitivité, c'est maintenant !
Avec le Pacte de compétitivité, le Gouvernement s'apprête à se donner les moyens d'une politique économique et industrielle dynamique pour l'avenir.
Des mini-mesures ne pourraient pas répondre correctement aux enjeux du moment. Le Pacte de compétitivité permettra de créer une réelle prise en compte des forces et faiblesses de nos entreprises face à la crise.
Cette nouvelle étape engage et doit engager chacune et chacun.
Richard VALENTE,
Secrétaire de section
Tribune - Octobre 2012 / Proposer pour Compiègne
L'opposition municipale, une force de proposition
La Municipalité ne manque pas de nous reprocher nos propos et notre opposition qu'elle juge systématique alors que nous la voulons constructive. Il convient de faire la part des choses et nous invitons les compiégnois à venir assister aux séances du Conseil Municipal pour constater la réalité des faits et des débats.
Notre ligne directrice : le souci des finances publiques et la préservation du cadre de vie de tous les habitants de la ville
Nous votons les délibérations du Conseil Municipal quand elles nous semblent aller dans le sens de l'intérêt d'une majorité de compiégnois ; nous ne votons évidemment pas pour un budget dont nous ne partageons ni les choix, ni les modes de gestion (cf notre article dans le Compiègne Notre Ville de mars pour le budget en cours). Nous nous opposons aux projets que nous pensons nuisibles aux finances communales ; par exemple, le bilan négatif et prévisible de la ZAC de Royallieu (à cause de la cession à très bas prix de certains terrains) qui va alourdir la dette et les impôts des contribuables compiégnois, la cessionrécente à un très bas prix de la place dumarché aux herbes à un promoteur privé…
Nous nous opposons également aux projets qui portent atteinte au cadre de vie comme le récent projet de la place du marché aux herbes qui supprime un site du patrimoine urbain et une possibilité d'espaces piétonniers supplémentaires ; mais nous avons voté pour la requalification de la rue Saint Corneille en zone piétonne.
Force est de constater que nos propositions dites irréalistes ou fantaisistes par la Municipalité, un jour, sont reprises plus tard. Ainsi, notre demande dès le début des années 2000, de la création de la Communauté d'Agglomération qui voyait des dotations financières importantes pour la ville n'a été adoptée que cinq années après, perdant au passage plusieurs millions d'euros de dotation de l'Etat ce qui laisse rêveur sur le manque à gagner. La restauration scolaire pour les écoles primaires dans chaque quartier, une de nos revendications récurrentes, peine à se mettre en place au bout de tant d'années ; deux sites seulement à l'heure actuelle : Philéas Lebesgue et Robida.
Les projets d'avenir
Récemment, nous avons eu la bonne surprise de voir notre revendication de requalification du quartier de la gare inscrite dans le SCOT “Schéma de Cohérence Territoriale”. Celui-ci va d'ailleurs être mis à l'enquête publique et nous invitons tous nos concitoyens à aller le consulter et à mettre leurs remarques auprès du commissaire enquêteur le 5 octobre de 15h à 17h et le 22 octobre de 16h à 18h au siège de l'agglomération de Compiègne, place de l'Hôtel de ville.
Nous souhaiterions une véritable concertation sur ce dossier qui engage l'avenir denos concitoyens. Il nous semble en effet nécessaire, pour la vie démocratique, d'engager, sur quelques thèmes urgents, une consultation des citoyens ; citons par exemple le problème du centre ville et de son commerce, la question du tourisme et la mise en place d'un camping sur le site du 25RGA Les Sablons, la sécurité des déplacements et la mise en place d'une vraie politique de circulations douces (piétons et cyclistes).
Les déplacements dans la ville : des actions, pas des paroles :
Le difficile problème de la circulation et des déplacements dans la ville constitue un enjeu prioritaire. Donnons des exemples : la nécessité d'un passage de circulations douces sur le pont de Mercières entre les quartiers d'habitation et la zone commerciale, la nécessité d'un accueil vélo et d'une piste cyclable entre la gare et les quartiers d'habitation ( franchissement dangereux du pont Solférino), la nécessité d'une mise en place de circulations douces sécurisées dans le quartier des lycées et collèges (axe Mireille Grenet, la Tilloye, Pierre d'Ailly, Guynemer, collège Monod) ; ce sont des priorités.
La ville a certes besoin d'un plan à long terme (Le SCOT) mais elle a surtout besoin de choix rapides et concrets ; parmi ceux-ci des actions qui ne coûtent rien : le respect de limitations de vitesse dans la ville pour plus de sécurité, moins de bruit, moins de pollution, un vrai objectif de développement durable.
Les élus de l'opposition veilleront dans les mois à venir à une réelle prise en compte de ces besoins pour les déplacements dans la ville.
Fréderic Pysson, Solange Dumay, Olivier Koval, Anne Serret, Michel Fumagalli, Théodora GomaBallou, Jean Marc Iskin
Tribune - Septembre 2012 / Quelle industrie ?
Industrie nationale : Préparer le rebond industriel dont la France a besoin
On aurait tendance à croire que le déclin industriel français a été programmé tant il a été affirmé depuis 30 ans. Dans les années 90, la tertiarisation de l'économie était acquise ; cette économie dite post industrielle était presque montrée comme un avantage, l'industrie étant présentée comme polluante et synonyme de pénibilité au travail.
Les déficits commerciaux record et l'hémorragie d'emplois ont rappelé que l'économie des services s'exporte peu et mal.
Sauf à vivre en autarcie, une économie soutenable doit s'appuyer sur un secteur industriel performant.
Un constat de chute libre
Avec 900 usines fermées en 3 ans dont l'usine Continental de Clairoix, un excédent commercial industriel passé de 15 milliards en 2002 à un déficit de 45 milliards cette année, la réalité est pour le pays accablante.
Sur le diagnostic, il y a de fortes divergences :
la Droite y voit un coût du travail élevé et l'occasion de fustiger les 35 heures, comme jadis, elle accusait les congés payés. Les causes de cette triste réalité ne sont pas idéologiquement tranchées mais plus complexes. Si la France subit la concurrence des pays émergents, c'est d'abord parce qu'elle s'y est laissée enfermer. L'Allemagne et la Suède se sont positionnées sur des productions à haute valeur ajoutée et ont tiré leur épingle du jeu tandis que notre pays est resté sur des produits bas de gamme, largement copiés et délocalisés. L'Allemagne continue d'investir dans la recherche, d'importer des composants intermédiaires et d'exporter des produits finis à travers le monde ; en France et en Grande Bretagne, c'est l'inverse. Elle s'appuie également sur un large tissu d'entreprises de taille moyenne qui continuent à se financer en dehors des marchés financiers et plus enclines à l'innovation technologique car moins sensibles à une rentabilité immédiate. En France, ce tissu est plus faible et largement gangréné par la financiarisation.
La proposition de François Hollande d'une banque publique dévolue aux PME doit aider à surmonter cette faiblesse.
Pas de révolution technologique sans révolution énergétique
Les deux premières révolutions industrielles ont été indissociables d'une révolution énergétique : pas de machine à vapeur sans charbon, pas de moteur sans électricité ni pétrole. La révolution en cours des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) s'appuie encore sur le modèle récédent. Or l'épuisement des ressources et les dérèglements climatiques imposent pourtant de passer aux énergies renouvelables. La contrainte énergétique bloquera l'essor des TIC si la transition ne se fait pas. L'Allemagne y est presque mais la France hésite encore.
L'accompagnement des pouvoirs publics
L'innovation ne se décrète pas mais on peut quand même favoriser son environnement. Les pôles de compétitivité ont été créés, en 2004, pour cela et ont largement bénéficié d'aides publiques. Ils visent à booster la coopération entre les entreprises et les centres de recherches à l'instar de la Silicon Valley. Si le principe fait consensus, il n'en va pas de même de l'efficacité. On peut, telle la Droite locale, tenir la posture du "ravi de la crèche" devant le seul pôle de compétence régional. Mais la réussite d'une politique industrielle, c'est aussi l'affectation de moyens financiers limités aux meilleures fins. Or l'argent public nourrit souvent les effets d'aubaine. Il faut soutenir les ntrepreneurs, pas les chasseurs de primes. C'est le genre de nuance qui n'empêchera jamais les exécutifs locaux (Arc et Ville) d'inaugurer en rond. L'exemple du Crédit d'Impôt Recherche de Nicolas Sarkozy, 4,5 milliards de fonds publics largement détournés de leurs objectifs initiaux, devrait pourtant faire réfléchir.
L'innovation est également sociale
L'usine Bosch de Vénissieux produisait de pompes diesel jusqu‘en 2010. Aujourd'hui, elle produit des panneaux solaires, ce qui est salué par tous comme une réussite. Et c'est la qualité du dialogue social qui en dernière instance a permis la reconversion du site. Ce n'est pas tant le savoir faire technique des salariés que leur capacité d'organisation et d'adaptation qui a permis la transition. Dans le compiégnois, autre style, autres mœurs, ce sont les tribunaux qui bouclent le sort des sites et de leurs employés.
Fréderic Pysson, Solange Dumay, Olivier Koval, Anne Serret, Michel Fumagalli, Théodora GomaBallou, Jean Marc Iskin
27 août 2012 / la rentrée des Français
C'est la rentrée ! Les Français doivent faire face à une situation économique et sociale qui les incite à la prudence la plus absolue devant les perspectives du changement.
Le Gouvernement s'atèle avec beaucoup de combativité aux défis qui lui sont présentés. Blocage du prix de l'essence, hausse de l'allocation de rentrée scolaire, lancement du contrat d'avenir et du contrat de génération ... les projets ne manquent pas, et se déclinent avec sérieux pour répondre aux préoccupations de toutes et tous.
En cette période difficile, le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault a raison d'en appeler à la mobilisation de tous les Français.
Le Pays a besoin de toutes les énergies utiles pour ne pas laisser la crise nous fragiliser toujours plus.
Richard VALENTE,
Secrétaire de section
PS Compiègne